== Kuchnia polska według Huberta Vautrina ==
{{ Cytat
| | oryg = J'ignore si la Pologne a une cuisine particulièreNie wiem, czy Polska ma jakąś własną kuchnię; wiem tylko, je sais seulement qu'elle a des mets favorisże ma swoje ulubione potrawy, dont la saveur dominante est l'aigre ou le douxw których dominujące smaki to kwaśny i słodki, comme le takie jak: barszcz (barchetche), sorte de potage composé de morceaux de volaille et d'eau aigrie par un légume fermentérodzaj zupy z kawałkami mięsa drobiowego zakwaszonej kiszonymi warzywami; les buraszki [sic] (bourachequi), betteraves fermentées comme la choucrouteczyli buraki kiszone jak kapusta; le rosoli[sic], potage fait de gruaux et de viandes zupa z krup i mięsa (il est à remarquer que le Polonais ne met pas de pain dans ses soupesnależy zaznaczyć, że Polacy nie dodają chleba do zup); des pirogy [sic] (pirogui), pâtes farcies cuites à l'eauto jest nadziewane kluski gotowane w wodzie, de forme de crête ou de piroguemające kształt koguciego grzebienia lub pirogi; du kasza (cacha), gruaux de sarrasinczyli krupy gryczane, d'avoineowsiane, de millet ou de cette graine qu'on appelle manna jaglane albo z tego ziarna zwanego manną {{...}} Le kasza se cuit à l'eau et s'arrose d'huile ou de beurreKaszę gotuję się w wodzie i omaszcza olejem lub masłem. Cet aliment était pour les Polonais ce qu'il est encore pour les TartaresProdukt ten był dla Polaków tym, czy wciąż pozostaje dla Tatarów, ce qu est le maïs pour les sauvages d'Amériquealbo czym kukurydza jest dla dzikusów z Ameryki, une ressource dans les voyagesczyli podstawą wyżywienia podczas podróży, à la guerre et dans la disettewojny lub głodu. On mange encore avec goût des concombres fermentés avec du fenouil et du sel: on les sert en guise de cornichonsJada się tu też ze smakiem ogórki – kiszone z koprem i solą, a podawane tak jak korniszony. Les soupes à la bière sont très estimées: c'était autrefois un usage assez général de se faire éveiller à minuit précis pour en mangerPolewki piwne są tu wysoko cenione; dawniej było w dość powszechnym zwyczaju, by kazać się obudzić równo o północy właśnie w celu jej zjedzenia. {{...}} Les graines carminatives plaisent aussi beaucoup aux Polonais: j'en ai vu couvrir leur café d'une couche épaisse de cumin. Ils mangent à la cuillère la graine de pavot broyée. Le safran était autrefois d'un grand usage dans la cuisinePolacy bardzo lubią też wspomagające trawienie ziarna; il n'est plus guère employé que dans l'assaisonnement du poissonwidziałem, jak pokrywają kawę grubą warstwą kminu, a mielony mak zajadają łyżkami. Cette substance prise immodérément causait aux femmes une maladie qui les faisait rire et évanouirSzafran był tu niegdyś używany w wielkich ilościach, ale dziś stosuje się go już prawie tylko do przyprawiania ryb, bowiem owa substancja, gdy przyjmowana w nadmiarze, powodowała u kobiet chorobę, przez którą śmiały się i mdlały. {{...}} Sur ces tables il n'est pas question de dessert si ce n'est de sucreries sur lesquelles on se jette avec avidité lorsqu'on se lèveNie podaje się tutaj deserów, jeśli nie liczyć owych cukrów, na które wszyscy rzucają się łapczywie po odejściu od stołu. Nie ma też mowy o dobrym pieczywie; il n'y est pas plus question de beau pain. Icitutaj, comme à Spartejak w Sparcie, le pain de froment est une délicatesse réservée aux plus richesbułka pszenna jest przysmakiem zarezerwowanym dla najzamożniejszych. Est-ce par goût ou par économie que sur presque toutes les tables on ne voit que du pain de seigle noirCzy to ze względu na smak czy oszczędność na niemal wszystkich polskich stołach znajdziemy tylko ciemny chleb żytni? C'est autant l'un que l'autre; l'économie y trouve son compte et le goût ne répugne pas à l'aigreur du pain de seigleZapewne przez jedno i drugie: d'ailleurs le Polonais en mange si peu qu'on ne peut pas dire qu'il s'en nourritPolacy liczą się z wydatkami, a gorzki smak żytniego chleba ich nie odrzuca. Zresztą jedzą tego chleba tak mało, że nie można powiedzieć, by mogli się nim najeść; mais en revanche il fait une grande consommation de pâtes et de viandeszamiast niego konsumują znaczne ilości klusek i mięsa. {{...}}
O ile typowy Polak chętnie obnosi się ze swoją hojnością, o tyle czystością nie może się poszczycić. Dopiero od niedawna używa się tu serwetek. Ojciec obecnego wojewody wileńskiego Radziwiłła, u którego jadało się z wielką pompą, spostrzegł kiedyś, że siedzącej przy nim damie podano brudny talerz, wobec czego wyciągnął z gaci koszulę i wytarł jej końcem talerz, po czym z pełną powagą oddał go sąsiadce. Dzisiaj każdy z biesiadników ma już serwetkę, więc przy kolacji wyciera sobie usta tą samą, która podczas obiadu ocierała wąsy kogoś innego. Serwetki w żadnym razie się nie pierze, tylko używa tak długo, aż zacznie przypominać sito. Zaś wojewoda brzeski Sapieha nie pozwalał myć srebrnej zastawy, z obawy by przez szorowanie nie straciła na wadze.| oryg = J'ignore si la Pologne a une cuisine particulière, je sais seulement qu'elle a des mets favoris, dont la saveur dominante est l'aigre ou le doux, comme le barszcz (barchetche), sorte de potage composé de morceaux de volaille et d'eau aigrie par un légume fermenté ; les buraszki (bourachequi), betteraves fermentées comme la choucroute ; le rosoli, potage fait de gruaux et de viandes (il est à remarquer que le Polonais ne met pas de pain dans ses soupes) ; des pirogy (pirogui), pâtes farcies cuites à l'eau, de forme de crête ou de pirogue ; du kasza (cacha), gruaux de sarrasin, d'avoine, de millet ou de cette graine qu'on appelle manna {{...}} Le kasza se cuit à l'eau et s'arrose d'huile ou de beurre. Cet aliment était pour les Polonais ce qu'il est encore pour les Tartares, ce qu est le maïs pour les sauvages d'Amérique, une ressource dans les voyages, à la guerre et dans la disette. On mange encore avec goût des concombres fermentés avec du fenouil et du sel : on les sert en guise de cornichons. Les soupes à la bière sont très estimées : c'était autrefois un usage assez général de se faire éveiller à minuit précis pour en manger. {{...}} Les graines carminatives plaisent aussi beaucoup aux Polonais : j'en ai vu couvrir leur café d'une couche épaisse de cumin. Ils mangent à la cuillère la graine de pavot broyée. Le safran était autrefois d'un grand usage dans la cuisine ; il n'est plus guère employé que dans l'assaisonnement du poisson. Cette substance prise immodérément causait aux femmes une maladie qui les faisait rire et évanouir. {{...}} Sur ces tables il n'est pas question de dessert si ce n'est de sucreries sur lesquelles on se jette avec avidité lorsqu'on se lève ; il n'y est pas plus question de beau pain. Ici, comme à Sparte, le pain de froment est une délicatesse réservée aux plus riches. Est-ce par goût ou par économie que sur presque toutes les tables on ne voit que du pain de seigle noir? C'est autant l'un que l'autre ; l'économie y trouve son compte et le goût ne répugne pas à l'aigreur du pain de seigle : d'ailleurs le Polonais en mange si peu qu'on ne peut pas dire qu'il s'en nourrit ; mais en revanche il fait une grande consommation de pâtes et de viandes. {{...}} Si le Polonais aime à déployer sa magnificence à table, il ne s'y pique pas d'une grande propreté. L'usage des serviettes n'est pas bien ancien ; le père du voyvode actuel de Vilna, Radzivil, dont le faste était extrême, s'apercevant que l'assiette qu'il présentait à une dame était malpropre, tire de sa culotte un bout de chemise, en essuie l'assiette et la place gravement devant sa voisine. Aujourd'hui que chaque commensal a une serviette, il s'essuie la bouche à souper avec celle qui a essuyé une autre moustache à dîner. On ne souffre pas de pièce au linge ; mais il dure tant qu'il ressemble enfin à un crible. Le voyvod voyvode de Bresc, Sapieha, ne voulait pas qu'on lavât sa vaisselle d'argent de peur que le frottement n'en diminuât la masse.
| źródło = {{Cyt
| nazwisko = Vautrin